Infections urinaires : les femmes en première ligne
Fréquentes, souvent invalidantes, récidivantes, telles sont les principales caractéristiques des infections urinaires qui affectent chaque année environ deux millions de femmes en France. C’est la deuxième cause de consultations médicales. Pour nombre de femmes, le calvaire recommence et revient sans cesse.
Il est vrai qu’en raison de leur anatomie, les femmes sont plus exposées que les hommes. La remontée des germes en provenance de la région péri-anale, la concavité du méat urinaire, l’urètre plus court facilitent l’entrée des bactéries dans la vessie. Les hommes d’âge mûr souffrant de la prostate sont aussi concernés.
Origine des infections urinaires
Les infections urinaires sont induites par la prolifération anormale de germes, bactéries mais aussi levures, champignons ou virus. Les bactéries responsables des cystites sont le plus souvent d’origine digestive. Le plus fréquemment, dans plus de 80 % des cas, on retrouve Escherichia coli mais Proteus mirabilis, Staphylococcus saprophytus, klebsellia et des streptocoques peuvent être impliqués.
Tout ce qui gêne la vidange de la vessie a des répercussions négatives, augmentant la rétention d’urines et la prolifération des bactéries. Les facteurs principaux prédisposant aux infections urinaires résident dans la qualité déséquilibrée de l’urine, la faiblesse de la paroi des voies urinaires et les défenses immunitaires fragilisées.
Comment l’organisme se protège naturellement des infections urinaires
Normalement, l’urine est stérile. Elle contient naturellement des substances antiseptiques. Son acidité empêche la présence active des germes pathogènes, les colibacilles préférant un milieu alcalin. Il convient de boire une eau peu minéralisée, comme celles du Mont Roucous, de Montcalm ou de Volvic, et surtout pas de boisson gazeuse.
La paroi des voies urinaires offre une protection naturelle : le mucus, constitué de mucopolysaccharides, de globules blancs et de bactéries protectrices, permet d’empêcher les bactéries pathogènes de former un biofilm sur les parois et d’y adhérer.
L’organisme dispose naturellement de moyens face aux risques infectieux, mais ils ne fonctionnent pas toujours de façon optimale, notamment quand la qualité de l’urine change (par exemple trop de concentration) et lorsque l’élimination rénale des déchets s’effectue mal.
Une alimentation trop riche en viande augmente la concentration en ammoniac et n’est donc pas adaptée. Il convient aussi d’éviter le café, le thé, le vin blanc, les épices, les excès de sucre, boire en quantité suffisante, veiller à l’équilibre du microbiote intestinal et avoir naturellement une hygiène intime très attentive.
Confort urinaire et santé rénale
Les affections siégeant au niveau de l’arbre urinaire mettent avant tout en danger l’intégrité des reins.
Ainsi, la prévention des infections du bas appareil urinaire (vessie, urètre) participe à la protection des reins, organes indispensables à la vie. Ceux–ci filtrent le sang, maintiennent l’équilibre hydrique et l’homéostasie du corps, favorisent l’équilibre acido-basique et produisent des hormones. Ce capital rénal est si précieux que la médecine chinoise le met au cœur de l’énergie vitale : « nourrir son rein, c’est tonifier son Qi ». La première protection des reins, c’est donc de les mettre à l’abri des infections.
Préservez aussi l’équilibre de la microflore intestinale
La microflore de protection intestinale s’oppose à l’installation de germes pathogènes ou la prédominance des germes opportunistes comme Candida albicans. Il convient de veiller à l’équilibre de la microflore de protection intestinale (microbiote) et maîtriser la constipation car celle-ci facilite le passage des bactéries du système intestinal au système urinaire.