Maladies neurodégénératives : et si les "serial killers" se trouvaient dans l'intestin ?
S’il existe des bactéries intestinales bénéfiques, d’autres se révèlent pathogènes. Des chercheurs1 ont mis en lumière leur implication dans l’aggravation de la maladie de parkinson chez des souris ayant un taux élevé d’alpha-synucléique dans les neurones, auxquelles des bactéries fécales ont été transférées.
Dans la maladie de Parkinson, cette protéine forme des agrégats pathologiques. Le nerf vague connectant l’intestin et le tronc cérébral serait une localisation initiale de cette maladie. Divers mécanismes liés à l’absence de la microflore de protection ont été considérés, notamment la modification de la synthèse de neurotransmetteurs ou de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. Le microbiote intestinal serait ainsi étroitement impliqué dans le développement de cette maladie.
De nouvelles perspectives thérapeutiques s’ouvriront-elles aux médecins ?
1 Sampson, T.R. et al.cell 167 (2016)